Guillaume Verdin, un maquignon 2.0

Passionné, engagé, généreux, exigeant et doté d’un tempérament de feu, Guillaume vit vite ! Eleveur et chef d’entreprise, Guillaume dort peu et travaille sans compter. « Self made man », il s’est forgé une solide réputation auprès de son réseau de chefs !

Sur les bords du Serein

Une halte à Noyers sur Serein, cité médiévale classée parmi les plus beaux villages de France, avant de rencontrer Guillaume. La ferme de Clavisy, une ferme familiale depuis la fin du 17è siècle. Située sur les plateaux de Bourgogne, la ferme de Clavisy dispose d’un terrain propice à l’élevage. Sur deux cents hectares, six cents brebis et quinze vaches pâturent paisiblement. Guillaume ne badine pas avec leur alimentation, un mélange maison certifié sans OGM : 50% d’orge, 25% de pois, 25% de soja-lin. Triées sur le volet, Guillaume sélectionne ses races avec attention. Suffolk, Noire du Velay, Ile de France, Charmoise, pour les moutons et Montbéliarde, Charolaise pour les vaches. Les palais aiguisés m’en diront des nouvelles ! 

Le chromosome du mouton

Petit il savait. Guillaume est dans son élément, la ferme, les bêtes et surtout le lien étroit avec son père. Après un baccalauréat scientifique, il passe par le lycée viticole de Beaune, prend le temps de voyager et reviens sur ses terres. Certes, Guillaume a profité du savoir de son père pour reprendre l’exploitation, mais, il a surtout une sacré dose de passion et d’instinct pour exercer ce métier.

Visionnaire

Le métier de marchand de bestiaux ne s’exerce plus comme au temps de ses aïeux. Le milieu a beaucoup évolué. Guillaume comprend que le modèle n’est plus viable. Il décide de donner une nouvelle impulsion: maîtriser ses canaux de distribution. En 2006, il reprend l’exploitation familiale à sa manière. Son objectif: supprimer les intermédiaires et passer en direct. Radical et homme de challenge, Guillaume pousse les portes, jusqu’au jour où son chemin croise celui de Julien Machet, restaurant Le Farçon, qui deviendra son premier client. Ses premiers pas sur Paris, une rencontre avec Stéphane Ogier, viticulteur en Côte-rôtie, qui le présente à Juan Sanchez. Les contacts s’enchaînent, Guillaume construit son réseau de chefs. Ses produits et sa réactivité répondent à leurs besoins. Son succès est sans appel !

Un couteau suisse

Multifonctions et d’une grande utilité, à mon sens, le couteau suisse illustre bien certains pans de vie de Guillaume. Eleveur, négociant, boucher, livreur et chef d’entreprise, des métiers qu’il exerce avec ardeur. Un rythme intense qui nécessite une solide organisation et un physique robuste. Mais Guillaume n’oublie pas pour autant le plaisir de la table et de la bonne chère. Toujours prêt à partager avec ses copains un gueuleton accompagné de bonnes bouteilles. Vous voyez ?

Guillaume, homme de contact, crée du lien en livrant sa marchandise. Il tisse avec les chefs une relation étroite, comme il dit « les chefs sont des copains » ! Ses clients : des bistrots, des étoilés. Les chefs apprécient le fait de pouvoir identifier la provenance du produit mais ils savent surtout que le produit est top qualité !

« Etre fier de poser son nom sur son produit», la qualité parle d’elle-même ! Guillaume ne doit rien à personne. S’imposer dans un milieu où il avait tout à prouver ! Une réussite qui le conforte dans son choix audacieux. Il rêvait de travailler avec un ami, c’est chose faite ! Une aventure qu’il poursuit maintenant avec Charles.